Symptôme

Le symptôme est un malaise qui motive la consultation

theapeute consultant

La psychée, nous l'avons vu, vise à l'unité. Quand un traumatisme trop violent est vécu, elle se clive. Elle place momentanément la partie souffrante en attente. Quand elle sera prête, quand elle aura assez de ressources, elle va s'occuper de ces Êtres en attente de réhabilitation. Cela peut se faire longtemps après l'événement initial. Pour ne pas perdre de vue ce projet, pour continuer à se rappeler de celui que j'étais alors et qui n'a jamais été entendu, un symptôme va se mettre en place, non pas "à cause de" ce qui s'est passé, mais au contraire "spécialement pour" aller traiter cette question en attente.

Exemple: Je vais développer un malaise inexpliqué vis à vis des escaliers. Je ne vais être bien qu'en rez de chaussée, dans des maisons de plain pied. La raison raisonnante ne sera pas capable de retrouver le lien qui est bien caché. Elle jugera même cette pulsion ridicule.

Le symptôme est un processus pertinent mis en place par la psyché pour lui permettre de conserver un équilibre suffisant, voire d’aller vers un retour à l’intégrité, ou même d’accomplir un déploiement,. L'écoute du ressenti (phobie des escaliers) va permettre à cet Être de soi qui attend depuis des années, de dire son désarroi lors de cette chute dans l'escalier. Et mon malaise n'aura plus de raison d'être.

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Le symptôme: signe d'alerte et mémorial

alerte

Tout symptôme a une (bonne) raison d'être, qu'il convient d'écouter, de reconnaître. Il est le signe qu'une difficulté vécue n'a pu être intégrée à l'expérience. Il est là pour m'alerter, pour ne pas oublier qu'un vécu de douloureux est enfoui quelque part: il y a là quelque chose à écouter, à accueillir et non pas à soigner ou à éliminer.

Ce qui est à écouter est ancien ou récent, peu importe: c'est suffisamment important pour qu'une sonnette d'alarme soit déclenchée aujourd'hui.

memorial

La disparition du symptôme ne doit pas être son projet, même si au final c’est ce qui se passe, et doit se passer. La question est de savoir comment y aboutir sans pour autant le rechercher.

Souvent le symptôme ne se produit pas « à cause » d’un trauma antérieur, mais « spécialement pour » que

  • celui que fut un jour le patient (celui qui a vécu le trauma) ne soit pas oublié par sa conscience (remédiation, complétude),
  • il puisse devenir qui il a à être (individuation, déploiement)

…et le plus souvent un peu des deux.

Combattre ce symptôme entraverait cette quête inconsciente du sujet qu’est le patient, et serait contreproductif.