La remédiation et l'individuation

Dans les deux cas, un jour, il faudra aller écouter cet enfant, cet être de soi qui ne s'est jamais dit pour permettre à celui que je suis de vivre pleinement.

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Dans le premier cas (phobie des escaliers) il y aura un travail de remédiation. L'être de soi qui est tombé, qui a eu mal ET qui s'est fait gronder est clivé, mis en garderie pour être reconnu au moment opportun. Le symptôme (difficultés des les escaliers) va me rappeler sn existence, jusqu'à ce que j'en prenne soin et que je le réintègre.

Il peut ne pas y avoir de clivage (séparation d'avec un Etre de soi suite à un traumatisme) mais simplement d'un déploiement non accompli.Le sujet n'ose pas devenir celui qu'il a à être. (2° cas: j'ai mal ET ce n'est pas grave). Il ne s'agit plus alors de remédiation mais d'individuation.

ll est probable qu'au cours de ce travail, j'aille rencontrer aussi l'être qu'était le parent qui m'a grondé ou qui n'a pas entendu ma souffrance afin de me permettre d'entrer en contact avec la pertinence de sa réaction.

Le praticien doit alors être un partenaire fiable pour ce qui appelle chez le patient. Dans cette perspective, AUCUN élément de la psychée (l'individu, les êtres concerné, qu'ils soient transpersonnels ou transgénérationnels) ne doit courir le risque d'être jugé, affecté, rejeté. l'objet du travail est d'aller vers un "plus" (de complétude, d'accueil …) qui ne peut s'opérer au détriment de qui que ce soit.

Etre proche de celui qui appelle la conscience du patient à travers le symptôme est essentiel pour le praticien. Cette proximité permet au patient lui-même de s'approcher à son tour. Elle permet l'apaisement qui est produit par la reconnaissance (et non par la volonté d'apaiser)

Les symptômes ne disparaissent pas parce qu'ils sont vaincus ou parce qu'on est guéri, mais bien parce que leur message ayant été entendu, ils cessent d'être nécessaires.